dimanche 19 septembre 2010

No Comment


Je crois que je devrais écrire plein de choses pour me montrer bien littéraire mais mon esprit ne pense qu'à l'imposture de cette journée qui caractérise mon moment présent. Je me suis habillée pour ne pas sortir. Je suis en profonde révolte ( silencieuse) vis à vis de cette obligation sociale de se vêtir même quand on va rester chez soi toute une longue et grasse journée creuse. J'aurais du sortir mais j'ai cru avoir la nausée et la terreur de vomir en pleine rue m'a bloquée sur mon canapé. Quand je m'ennuie, je peux toucher mes dents pendant des heures car leur dureté me rassure. J'ai envie de dire comme un enfant enthousiaste : "Elles sont les meilleures". Le reste du corps peut paraître si fragile. Il suffit d'un peu de feu ou d'eau pour rendre la peau méconnaissable ou flasque comme un morceau de foie de veau cru.


"Je ne suis qu'une petite truite à la recherche de l'Amour ": Ce fut ma dernière pensée avant de sombrer. ( Maudite Croyance aussi crue qu'une névrose ou qu'un veau mort! )

dimanche 28 février 2010

Miséri/corde

Souvent. Mousse aride. Je vais bien. Je vais mal. Saute ma jolie! Saute et que ta poitrine coule sur le sommet de ton crâne. Haine sur une épaule et Poison parmi les veaux. Je mens. Ritournelle. Mange ton lit ou sinon tu tombes du nid! Petite Sale Bécasse de premier ordre! Poisson gluant, laidron au balcon! Coupe, coupe les joues de marmiton! Que pouet-pouet dans les bois et perds-toi immonde moi! Un nez pour les vitres, des fesses pour un steack et ta main pour tomber! Que lalala au-milieu d'un Roi et ton oeil pour l'échafaud! Ma pauvre boue, qu'est ce qu'on va faire de ta bouille de plastique carbonisé!

samedi 30 janvier 2010

P


L'amour. Je comprends. Peu à peu. C'est l'autre qui ne ressemble plus à rien d'excitant. Il y a de la fougère, du soleil et pas assez d'eau. L'araignée veut prendre son envol. Mais comment marcher avec des talons sur des glaçons en papier? Il y a du vert, sûrement ton sang. Pas de paroles. L'odeur de ta paille baveuse entre la peau de mes seins. Trop de cailloux. Comment vivre sans toi? Mordre et plonger la cicatrice dans une mare d'eau de Javel. Je n'ai plus faim. Ma vie pour du fromage. J'ai la nuque brisée par ma chevelure. Tout couper au sabre. Il y aura ta bite et tout le reste, mon quotidien, le quodien des gens; le mien. J'ai une odeur de vomi qui remplit les interstices de mes dents. Il y aura ta bite et ma pourriture. Tralala.

lundi 4 janvier 2010

Hiver de Fatigue

J'ai toujours détesté le steak qui n'est pas haché. Depuis que j'ai l'âge de mes souvenirs, cela est une véritable répulsion qui secoue toute ma gorge à la pensée de devoir en avaler des bouts. Evidemment, mes parents n'ont jamais accepté cette phobie et les heures sombres devant mon assiette restent présentes d'une façon vorace. Ces heures sont à amplifier avec l'impression de mastiquer une vache qui porte les fers d'un cheval fiévreux. Le vomi est attendu comme la prière d'une moribonde. J'ai un rapport à la nourriture qui se veut muet et expéditif mais qui est souvent contrarier par l'obligation d'avoir une vie qui m'oblige à festoyer dans des restaurants où les carpes ne sont pas admises. J'ai un lien enfantin aux aliments. J'aime me nourrir avec concentration et une tonne de bouillie. Quand je mange, il y a toujours quelque chose de tragique qui erre dans mon âme. Il m'arrive pendant que je déguste une cuisse de poulet, de penser à des bombes et à des chiens qui aboient. Je suis saine pour une quantité de choses sauf pour me subsanter. Cela fait des années que je n'arrive plus à avoir un équilibre salvateur entre mes journées où je me gave et mes semaines où je m'affame. Je ne sais plus dans quel état je me sens le moins mal. . Quand je suis dans autre chose que toute cette expérience; c'est à dire le dégoût, je me contemple devant moi-même en me marmonnant que je ne suis qu'un énorme steack sans sel. Cela me fait rire. Cela me fait souffrir. Et puis j'imagine avoir le courage de briser le miroir mais je le laisse en Grand-Place et je vais me laver. Toutes les lumières de l'appartement sont éteintes car je ne supporte pas de me voir toute nue. C'est sûrement cela un hiver de fatigue.

samedi 12 décembre 2009

Armure

Ce matin,j'étais dans ma salle de bains et je me demandai comment aller se dérouler cette journée. J'hésitai à me laver car je savais que cela n'en valait pas la peine. Un effort trop stérile pour se cacher sous la douche et s'habiller pour rester chez soi. Je me suis allongée sur le sol et j'ai écouté le bruit d'un aspirateur et le cache-cache d'enfants endimanchés. J'envie. Je maudis. Je pleure. Je tape du pouce. Encore une longue année obscure et navrante. Encore un corps malmené. Encore de la salive pour moi-même. J'ai le ventre en compote. Le carrelage est repu. Je me sens si seule. Même la venue du matin ne me console plus. Pour m'endormir, j'écoute une farandole de corbeaux et je me réveille au son d'un pigeon qui crache sur mon couvre- lit. Entre la cerise et le melon, mes pleurs encerclent ma chevelure. Je suis au début de quelque chose de poisseux mais qui n'est pas reproductif. Je m'éteins tout en aveuglant l'assemblée d'une normalité épique. Je ris, je prépare des gâteaux d'anniversaire, je débarrasse la table et je donne du pain au lion. Je reste prisonnière de mon carrelage à lire l'agitation d'Hercule Poirot et à m'enivrer de thé sans théine. Je n'attends plus qui mais quoi et ma dentition se promène au-milieu des ordures...Je suis quadrillée.

jeudi 3 décembre 2009

Cruauté



Je me promène. Je veux dire dans ma chambre. Le voisin parle d'une fuite d'eau. Mes yeux ne sentent rien. On donne beaucoup. Je veux dire. Je donne beaucoup. Je ne me résume qu'à une boule de fraise et une encre marine. J'ai divisé des parties de mon corps. Je n'ai aucun appel passer minuit. Les années passent et je me dévisse. J'ai peur. Il y a du sang dans le lavabo. Les tuyaux mangent. C'est drôle toutes ces aberrations pour arriver à solitude. On ne me laisse jamais une deuxième chance. On dit cerner. On dit petite. On dit lointaine. Je cherche un aventurier. Ce n'est pas forcément un être. Je ne sais pas. On parle aux plantes. Je suis surtout cactus. La résistance. Le plombier va m'entendre.